Justine Emard – Supraorganism
Horaire et dates
- Du 27 oct. au 30 oct. de 10:00 à 18:00
Lieu
Cinex
Langue
Tout
Sponsorisé par
À proposJustine Emard
Justine Emard, artiste française, explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.
En associant les différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle -, elle situe son travail au croisement entre les neurosciences, les objets, la vie organique et l’intelligence artificielle. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning (apprentissage profond) et de dialogue entre l’humain et la machine. Depuis 2016, elle collabore avec des laboratoires scientifiques au Japon. Elle est lauréate de la résidence Hors-les-murs de l’Institut Français en 2017 à Tokyo.
Son travail a été exposé à la Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou et dans des musées tels que le NRW Forum (Düsseldorf), le National Museum of Singapore, le Moscow Museum of Modern Art, l’institut Itaú Cultural (São Paulo), la Cinémathèque Québécoise (Montréal), le Irish Museum of Modern Art (Dublin), le Mori Art Museum (Tokyo), le MOT Museum of Contemporary Art Tokyo, Barbican Center (Londres) et le World Museum (Liverpool).
En 2020, elle est en résidence au ZKM, Centre d’Art et des Médias Karlsruhe, et elle est lauréate de la commande nationale photographique “IMAGE 3.0” du Centre national des arts plastiques (CNAP) en partenariat avec le Jeu de Paume à Paris. En 2021-22, elle est artiste-professeure invitée au Fresnoy, Studio national des arts contemporains.
KIKK in townSupraorganism
Supraorganism est une installation réactive composée de sculptures en verre robotisées, animées par un système de machine learning (une intelligence artificielle), et élaborée à partir de données collectées dans une communauté d’abeilles.
Gardiennes de l’équilibre entre terre et ciel, les abeilles ont toujours été une source d’inspiration pour les penseurs. L’observation de leur intelligence est un indicateur de l’état de notre écosystème et elles sont souvent convoquées pour penser le présent.
Aujourd’hui, les techniques de déduction des machines nous permettent d’interpréter une grande quantité de données et d’observer le monde différemment. Supraorganism est une œuvre sur la mémoire des abeilles et leur intelligence collective. Le processus de création est calculé à partir de schémas de comportement observés et analysés informatiquement. Un réseau de neurones artificiels a été entraîné sur les données captées par l’artiste. Ce système de machine learning, élaboré spécifiquement pour le projet, génère des prédictions : un aperçu de futurs possibles.
Ces interstices prédictifs sont incarnés dans une installation visuelle et sonore. Une vingtaine de sculptures robotisées en verre, suspendues sur une structure en inox, se déploient dans l’espace. Les modules prennent vie grâce à leurs systèmes connectés, lumières et moteurs, animés par l’intelligence artificielle en direct. La lumière et le son générés nous plongent dans cette atmosphère prédictive. Grâce à ses capteurs ambiants, l’installation réagit de manière subtile à la détection de visiteurs et s’adapte à leur présence, tel un organisme de vie artificielle.
Le caractère non prédictible du système nous amène à vivre une expérience singulière. La lumière et le son de ce nouvel être organisé réagissent en symbiose tout en se surprenant, s’entrechoquant dans une constellation structurée, organique et flottante. De cet ensemble émane une forme d’intelligence collective : un supraorganisme prend vie, générant lui-même de nouvelles images, issues des ombres et reflets projetés dans l’espace-temps de l’installation.