Natalie Paneng – Ophelia does Backstroke
Horaire et dates
- Du 27 oct. au 30 oct. de 10:00 à 18:00
Lieu
Ecole Sainte-Marie
Langue
Tout
À proposNatalie Paneng
Natalie Paneng (née en 1996) a obtenu sa licence en arts dramatiques à l’Université de Witwatersrand en 2018 et a reçu le prix Leon Gluckman pour la meilleure pièce de création. Elle vit et travaille à Johannesburg, en Afrique du Sud. Natalie utilise à la fois ses compétences numériques autodidactes et son expérience du théâtre pour créer un art numérique/nouveaux médias multidisciplinaire.
Les œuvres de Natalie Paneng ont été exposées à la TMRW Gallery, au National Arts Festival, à Blank Projects, à la Michaelis School of Fine Art, à la BKHz Gallery, à Javett Art UP et à la Galerie Eigen Art Leipzig, à la Standard Bank Gallery et au Mutek Festival. En outre, elle a participé à des résidences d’artistes locales telles que Bubblegumclub Future 76 Residency (2018), Floating Reverie (2019) et Fak’ugesi Digital Innovation Artist Residency (2019), ainsi qu’au mentorat de scénographes ” Thinking in Cardboard ” de la So Academy du Centre of A Less Good Idea (2021).
À travers son travail, elle explore ce que signifie une présence en ligne, les personnalités que nous développons en ligne et la façon dont l’Internet et ses algorithmes nous contrôlent et nous influencent, ainsi que notre réalité perçue. Ses vidéos et son art deviennent un moyen pour elle d’interroger et de partager la façon dont elle se manifeste et navigue dans le monde dans lequel elle vit et qu’elle se crée. L’internet est MTV et elle vous accueille dans son berceau.
Paneng se décrit comme une créatrice de monde et considère sa pratique croissante comme un moyen de naviguer, de partager et d’archiver des réalités imaginaires et alternatives qui prennent vie grâce à un processus artistique numérique.
KIKK in townOphelia does Backstroke
Ophelia Does Backstroke est une installation immersive qui une version “glitchée” et recontextualisée des nombreuses itérations d’Ophélie dans le Hamlet de Shakespeare. L’itération la plus populaire de cette image est celle où Ophélie est sans vie dans une
rivière entourée d’un environnement luxuriant, peinte par Sir John Everett Millais. Cette itération est devenue le point de départ de cette réflexion spéculative derrière la version glitch présentée ici dans le jardin secret numérique de Paneng.
Le “glitch” transcende ici les lignes temporelles et les contextes. Ophelia Does Backstroke se veut une version rechargée de l’image. Nous retrouvons une Ophélie noire nageant dans sa piscine entourée d’un environnement mystique et magique rempli de fées, jouant et existant
dans l’espace ouvert tandis qu’une autre version d’Ophélie pose avec un bouquet de roses violettes à côté de sa licorne rose.
La pièce parle de redonner une nouvelle vie à d’anciens contextes clés de notre histoire, de notre société et à des archétypes. L’installation immersive est une présentation multimédias
qui fait appel au son, à la projection et à la construction du monde. Les sons des oiseaux, de l’eau et des carillons de vent jouent tous à la même fréquence, imitant la paix intérieure et l’essence d’Ophélie et son essence. Le son sert également d’outil de téléportation pour toute personne visitant le jardin secret numérique.
La pièce vise à inspirer et à introduire les femmes noires dans les histoires occidentales, en veillant à ce que leur position dans le contexte de l’histoire ne soit rien moins que magique et ludique. Il s’agit d’une tentative de recontextualisation des représentations données aux femmes noires dans les histoires précédentes par le biais d’une spéculation et d’une réponse visuelle ludiques et légères.
En utilisant la technologie, la culture pop d’Internet et l’esthétique ainsi que les données stockées d’image – la pièce offre un commentaire ludique sur la façon dont l’art et les lignes du temps s’entrechoquent dans la pratique artistique de Paneng.
