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Née en 1996 à Mulhouse (France), Magalie Mobetie décide très jeune de devenir un couteau-suisse : vidéo, son, 3D, réalité augmentée, interactivité, tout se mélange dans son processus de création. Entre tradition et modernité, ce n&#8217;est pas le Japon mais bien les Caraïbes que Magalie mets en exergue dans son travail. Elle s&#8217;intéresse à ce qu&#8217;on ne dit pas, ne voit pas et aux raisons du silence. Sa pratique transdisciplinaire se confirme au Fresnoy, studio national des arts contemporains (2020 – 2022), années durant lesquelles elle enquête sur un ancien cimetière familial (Anba tè, adan kò – 2021).

Magalie Mobetie

La France compte parmi ses territoires de nombreuses dépendances et départements répartis sur l&#8217;ensemble du globe. De par leurs histoires et leurs cultures méconnues, des questions identitaires sont restées en suspens face au passé colonial et la cécité de ses répercussions aujourd&#8217;hui dans les territoires d&#8217;outre-mer. Qu’est-ce que cela signifie, être français d’outre-mer ?
L&#8217;installation interactive Les bouteilles identitaires invite de jeunes ultramarins de toutes origines à débattre sur cette question. Répertoriés immatériellement dans des bouteilles de verres, ces témoignages peuvent être libérés par l&#8217;action du visiteur. En débouchant l&#8217;une d&#8217;elles, discours et musiques viennent mettre en exergue la complexité de la question identitaire de ces sociétés hétéronomes. Les propos sont illustrés par des projections de différents types – interviews, textes, paysages et portraits – sur cinq panneaux à l&#8217;aspect fragmenté qui, d&#8217;un certain point de vue, reforme un écran uniforme. C&#8217;est l&#8217;idée d&#8217;une identité éparse, qui, mise bout à bout, reconstitue une unicité et une universalité.
Réalisation : Magalie Mobetie &#8211; Conception de la structure : Bruno Dupire

0,005m³ d’identités

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Musée Arts Décoratifs

Magalie Mobetie – 0,005m³ d’identités

Joan Fontcuberta :
Né en 1955 à Barcelone, Espagne. 
Vit et travaille à Barcelone, Espagne. 
Joan Fontcuberta a développé une activité à la fois artistique et théorique centrée sur les conflits entre nature, technologie, photographie et vérité. Récemment, il explore la nouvelle culture visuelle à la lumière de l&#8217;impact des outils technologiques et de l&#8217;intelligence artificielle.
Pilar Rosado :
Née en 1965 à Barcelone, Espagne. 
Vit et travaille à Barcelone, en Espagne. 
Pilar Rosado est titulaire d&#8217;un doctorat en beaux-arts et d&#8217;une maîtrise en biologie. Ses recherches artistiques portent sur l&#8217;application des technologies d&#8217;apprentissage automatique à la révision de la mémoire visuelle collective et à la créativité artificielle.

Joan Fontcuberta & Pilar Rosado

À partir d&#8217;un dataset de portraits en plein orgasme (tirés de la page www.beautifulagony.com sur laquelle des milliers d&#8217;utilisateurs publient leurs vidéo-selfies après avoir garanti que leur orgasme n&#8217;est pas faux mais authentique), nous avons utilisé de la technologie GAN (Generative Adversarial Networks) pour lancer un processus de deep learning visant à générer de faux portraits de personnes inexistantes au moment de l&#8217;apogée. Ce processus permet d&#8217;identifier les patrons expressifs caractéristiques de l&#8217;orgasme et de transférer leur typologie de traits à l&#8217;image de n&#8217;importe quel visage.

Beautiful Agony 

Delta

Joan Fontcuberta & Pilar Rosado – Beautiful Agony

Shivay La Multiple est né.e en 1993 dans le corps de Justine Pannoux et travaille entre la France hexagonale, la Nouvelle-Calédonie/Kanaky et la sphère numérique. Iel étudie à la Haute École des Arts du Rhin puis à l’école d’arts la Esmeralda à Mexico. En 2016, iel intègre le post diplôme Offshore de l’école d’arts de Nancy à Shanghai.  En 2021-2022 iel fait parti du post diplôme international de l’ENSBA Lyon.
Son travail a été présenté au Musée de la femme de Mexico, en solo show au Bazaar Compatible à Shanghai, durant l’exposition collective La Sagesse des lianes au CIPAC Vassivière et durant le off de la biennale de Lyon à l’exposition Bientôt, làbas: sublimer les flux constant et disséminés à l’ENSBA Lyon. Dans le même temps, iel part en résidence de recherche en Guyane, en République Démocratique du Congo (RDC) puis au Sénégal. Actuellement exposé à la Maëlle Galerie pour l&#8217;exposition collective Jai si longtemps rêvé de ce pays lointain, que j&#8217;ai réinventé ses bruits et ses odeurs

Shivay La Multiple

Shivay La multiple est née dans le corps de Justine Pannoux en Nouvelle-Calédonie et ce méta-être non binaire mutte et transmute au fur et à mesure des espaces qu’iel traverse. Basé sur la recherche, son travail s’est aussi métamorphosé en une pratique hybride qui se compose à la fois d’installations, de sculptures, de performances, dessins et réalisations numériques où rien n’est jamais figé mais reste en perpétuel changement. Chacune de ses œuvres est pensée de manière archipélique. A travers sa recherche, elle s’intéresse à la porosité des mondes physiques et virtuels, du rêve et de la réalité et à changer les perspectives d&#8217;approche linéaires de la temporalité. Son esthétique rassemble les techniques de l&#8217;accumulation, la saturation et de l’ornement codifié.
Zebola est l’un des derniers projets qui a habité Shivay. Il a démarré lors d&#8217;un voyage de résidence en Guyane française dans le village Papaichton,  le long du Maroni qui sépare le Suriname de la Guyane, maître-lieu du marronnage. Le fleuve n’a pas seulement une dimension spirituelle mais aussi une importance politique, économique et sociale. Les Bushinenge sont les ancêtres des Neg Marrons, esclaves qui ont utilisé la dissémination et la fuite comme acte de résistance avant de retourner sauver les leurs. Ils ont mis en place tout un code esthétique &#8211; le Tembe. Elle est ensuite partie au Congo où elle a des racines mais sans n’y être jamais allée. Elle a donc effectué un voyage à l’envers depuis les déracinements du fleuve Maroni jusqu’au fleuve Congo, où se trouve une partie de ses racines. L’entité fleuve est pour elle un pont qui mène à l&#8217;immensité des océans et au cœur de la forêt.
Shivay a commencé à accumuler sa matière sur les marchés: les sacs de riz et farine de manière dont l&#8217;esthétique l’a attirée sans encore savoir ce qu’elle allait en faire. C’est en les détissant qu’elle leur a donné une nouvelle matérialité, par laquelle elle a pu retisser une nouvelle histoire et générer une nouvelle poétique… Leur assemblage a donné naissance à Zebola, en rapport à certains rituels opérés dans le bas Congo. Les femmes habitées par certaines entités ne sont pas exorcisées mais on leur apprend à vivre avec, via le rituel. Zebola a été montré à KinAct et au Centre International d’art et du paysage sur l’île de Vassivière avant de venir à Namur. Shivay a également créé un masque numérique en mouvement qui utilise la technique Spark AR. Cette pratique du masque a commencé dans la ville hypermoderne de Shanghai, en questionnant le lien entre les idéogrammes et les émojis qui constituent des écritures et des formes de langages universels.
Dé.tisser 
Les multiples récits 
Des tisser 
Et les voir s&#8217;envoler 
Dés tisser 
Pour recomposer

Joan Fontcuberta & Pilar Rosado – Beautiful Agony

À proposJoan Fontcuberta & Pilar Rosado

KIKK in townBeautiful Agony

COntinuer à explOrer

Shivay La Multiple – Zebola

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Magalie Mobetie – 0,005m³ d’identités