Shivay La Multiple – Zebola
Horaire et dates
- Du 27 oct. au 30 oct. de 10:00 à 18:00
Lieu
Galerie du Beffroi
Langue
Tout
À proposShivay La Multiple
Shivay La Multiple est né.e en 1993 dans le corps de Justine Pannoux et travaille entre la France hexagonale, la Nouvelle-Calédonie/Kanaky et la sphère numérique. Iel étudie à la Haute École des Arts du Rhin puis à l’école d’arts la Esmeralda à Mexico. En 2016, iel intègre le post diplôme Offshore de l’école d’arts de Nancy à Shanghai. En 2021-2022 iel fait parti du post diplôme international de l’ENSBA Lyon.
Son travail a été présenté au Musée de la femme de Mexico, en solo show au Bazaar Compatible à Shanghai, durant l’exposition collective La Sagesse des lianes au CIPAC Vassivière et durant le off de la biennale de Lyon à l’exposition Bientôt, làbas: sublimer les flux constant et disséminés à l’ENSBA Lyon. Dans le même temps, iel part en résidence de recherche en Guyane, en République Démocratique du Congo (RDC) puis au Sénégal. Actuellement exposé à la Maëlle Galerie pour l’exposition collective Jai si longtemps rêvé de ce pays lointain, que j’ai réinventé ses bruits et ses odeurs
KIKK in townZebola
Shivay La multiple est née dans le corps de Justine Pannoux en Nouvelle-Calédonie et ce méta-être non binaire mutte et transmute au fur et à mesure des espaces qu’iel traverse. Basé sur la recherche, son travail s’est aussi métamorphosé en une pratique hybride qui se compose à la fois d’installations, de sculptures, de performances, dessins et réalisations numériques où rien n’est jamais figé mais reste en perpétuel changement. Chacune de ses œuvres est pensée de manière archipélique. A travers sa recherche, elle s’intéresse à la porosité des mondes physiques et virtuels, du rêve et de la réalité et à changer les perspectives d’approche linéaires de la temporalité. Son esthétique rassemble les techniques de l’accumulation, la saturation et de l’ornement codifié.
Zebola est l’un des derniers projets qui a habité Shivay. Il a démarré lors d’un voyage de résidence en Guyane française dans le village Papaichton, le long du Maroni qui sépare le Suriname de la Guyane, maître-lieu du marronnage. Le fleuve n’a pas seulement une dimension spirituelle mais aussi une importance politique, économique et sociale. Les Bushinenge sont les ancêtres des Neg Marrons, esclaves qui ont utilisé la dissémination et la fuite comme acte de résistance avant de retourner sauver les leurs. Ils ont mis en place tout un code esthétique – le Tembe. Elle est ensuite partie au Congo où elle a des racines mais sans n’y être jamais allée. Elle a donc effectué un voyage à l’envers depuis les déracinements du fleuve Maroni jusqu’au fleuve Congo, où se trouve une partie de ses racines. L’entité fleuve est pour elle un pont qui mène à l’immensité des océans et au cœur de la forêt.
Shivay a commencé à accumuler sa matière sur les marchés: les sacs de riz et farine de manière dont l’esthétique l’a attirée sans encore savoir ce qu’elle allait en faire. C’est en les détissant qu’elle leur a donné une nouvelle matérialité, par laquelle elle a pu retisser une nouvelle histoire et générer une nouvelle poétique… Leur assemblage a donné naissance à Zebola, en rapport à certains rituels opérés dans le bas Congo. Les femmes habitées par certaines entités ne sont pas exorcisées mais on leur apprend à vivre avec, via le rituel. Zebola a été montré à KinAct et au Centre International d’art et du paysage sur l’île de Vassivière avant de venir à Namur. Shivay a également créé un masque numérique en mouvement qui utilise la technique Spark AR. Cette pratique du masque a commencé dans la ville hypermoderne de Shanghai, en questionnant le lien entre les idéogrammes et les émojis qui constituent des écritures et des formes de langages universels.
Dé.tisser
Les multiples récits
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Et les voir s’envoler
Dés tisser
Pour recomposer